Causes extrinsèques avec lésions anatomiques
Ce dernier groupe de traumatismes musculaires est moins courant mais il n'en demeure pas moins délicat à traiter selon le degré de gravité. Ils sont liés à ces chocs
directs sur le muscle soit par suite d'un contact violent entre sportif (comme au rubgy ou en karaté, etc.), soit après un choc entre le sportif et un objet contondant (moto, chute d'escalade,
etc.). Dans l'ordre croissant, on trouve :
• la contusion (coup – choc);
• l'hernie (protrusion);
• la dilacération (déchirer – mettre en pièce) ;
• l'hématome (poche sanguine).
Traitement spécifique relatif aux lésions musculaires sévères
Il existe quelques règles générales ont été établies à partir des expériences menées tant chez l'animal que l'homme. Elles permettent de guider le praticien et le patient au cours des processus
de cicatrisation des lésions musculaires.
Règle N°1 : Le traitement immédiat débute par le repos et le bandage compressif de la lésion avec glaçage et immobilisation stricte. Le glaçage a pour objectif de limiter le nombre de cellules
qui pourrait être atteint par la lésion ainsi que le degré de détérioration de celles qui ont été touchées, notamment au niveau de leur membrane, et qui se trouve alors fragilisée. Le bandage
compressif est très utile pour stopper tout épanchement de sang à l'intérieur du muscle (hématome) qui pourrait aggraver le tableau clinique.
Règle N°2 : Le traitement par voie générale (orale ou intramusculaire) ne doit pas débuter avant le 3ème jour. En effet, les anti-inflammatoires empêchent le bon nettoyage de l'hématome. Ils ont
de plus tendance à inhiber la coagulation locale ce qui augmente le volume de l'hématome. De la même façon, les antalgiques purs du type paracétamol ou autres, risquent de masquer la
douleur
et
de faire commettre l'erreur au sportif de reprendre trop précocement l'activité.
Règle N°3 : Le massage de la lésion est formellement interdit avant au moins 5 ou 6 jours, car on risquerait d'augmenter le nombre de fibres lésées.
Règle N°4 : Une règle important est de ne pas provoquer de douleur. Mais, paradoxalement, il faut pratiquer une contrainte musculaire suffisante pour rester efficace au cours du traitement.
Règle N°5 : Les phases les plus importantes, permettant d'obtenir
Une guérison totale, nécessite les étapes résumées ci-dessous :
Phase
1 : Repos
(J0-J3)
• un arrêt complet de 3 jours.
Phase 2 : Remodelage (J4-J10)
• Le but est d'éviter une cicatrice fibreuse, qui serait donc de mauvaise qualité entraînant des récidives.
• C'est à partir de ce moment qu'intervient le kinésithérapeute grâce à l'utilisation de contractions isométriques, de courants électriques visant à drainer
l'hématome.
• De même, il débutera ici les étirements puis les contractions sans résistance.
Phase 3 : Renforcement (J10-J21)
• Contractions avec résistance
• Courant électrique de renforcement
• Rééducation sans puis avec charge (grâce à des poids).
Phase 4 : Réadaptation (J21 et +)
• Travail global puis réintroduction de la pratique sportive spécifique.
Phase 5 : Reprise de l'entraînement (pas avant 4 à 6 semaines)
Phase 6 : Reprise de la compétition
(pas avant 6 à 12 semaines)
Ces deux dernières phases vont dépendre entre autres du nombre de fibres qui auront été touchées, du volume de l'hématome intramusculaire, de la formation ou non d'un tissu cicatriciel
("ossification musculaire").
Conclusion
dans la pratique courante, il faut distinguer les lésions les plus habituelles que sont les contractures, les élongations et les déchirures. Leurs traitements et leurs conséquences sont bien différentes.
Le terme de claquage que l'on entend couramment n'appartient pas à la terminologie médicale au sens strict du terme. On pourrait cependant le considérer comme synonyme du terme ''déchirure''. Les différentes phases des traitements cités sont importantes car elles garantissent une récupération et une restauration complète de la fonction musculaire tant au niveau anatomique, physiologique que fonctionnel.
LA TENDINITE (complément)
Une tendinite est une inflammation très douloureuse d'un tendon
Causes des tendinites
· Conjonction des différents facteurs
Causes mécaniques des tendinites
Le tendon est soumis à des contraintes trop importantes sur un période trop longue, ce qui va dépasser sa capacité de résistance. Cela peut être causé par :
· Une mauvaise position à l'effort
· Un matériel défectueux (chaussures)
· L'entraînement sous la pluie, dans le froid. Les conditions de travail (température) du tendon se trouvent fortement modifiées.
· Le travail prolongé à plus de 80 % de la puissance maximale (un effort trop intense et trop long)
· Des efforts physiques violents à froid.
· Les impacts : Les chocs reçus par les tendons de façon accidentelle (lorsque l'on se cogne par exemple) ou ceux provoqués par des activités physiques.
· Une malformation légère : Congénital ou acquis ce petit défaut peut devenir un problème lors de la pratique sportive et des contraintes occasionnées par la grande répétition des gestes et l'intensité de l'effort
Causes infectieuses des Tendinites
Les infections peuvent déclencher des tendinites. L'exemple classique est celui des infections dentaires, caries … Ne pas négliger pour cela la visite (bi)annuelle chez le dentiste
Toute infection est susceptible de favoriser voire déclencher une réaction inflammatoire, localisée sur un tendon ou ailleurs (muscle par exemple). Ce phénomène se rencontre lorsque le système immunitaire est sollicité par un agent infectieux. Donc dans ce cas, réduire l'entraînement et se soigner
D'une façon connexe, un allergène: l'histamine bien connue de ceux et celles qui sont allergiques au(x) pollen(s) peut déclencher des tendinites, l'histamine intervenant dans le phénomène d'inflammation. Cet allergène se retrouve aussi dans certains aliments.
A suivre....