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Présentation

  • : Le blog de Patrick CLANET
  • : informations générales et techniques relative à la santé. Domaines supports: activités physique,sociales et culturelles...
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Edito...

Un long silence... (encore un !?) ponctué de rencontres et de découvertes, nous amène naturellement à enrichir, transformer et embellir nos pratiques de conditionnement à la Santé. Du monde de la réadaptation cardiaque à celui de la préparation physique ou de la danse, la curiosité ou la marginalité ont souvent dirigé nos pas. Comme un besoin de comprendre, de rigueur et d'expérimentation sans tabous dans l'espérance de projets de réussite.

Du détour universitaire, pour une reconnaissance institutionelle du conditionnement physique, à la création d'entreprise du Bien Être, il est naturel que la Massothérapie vienne compléter et harmoniser notre parcours. Elle proposera à nos élèves, à nos étudiants ou clients, des clefs nouvelles pour vivre, peut être, plus longtemps, mais certainement MIEUX !


PC

NOUVEAU !

En bas de la page... Notre citation du moment !
Dans Info - Entrainement
      ``Les 10 commandement du CT``


Archives

Gestion du poids...Info

- Mai 2010 - Suite à nos informations concernant les régimes et les diètes, nous tenons à signaler l'excellent articles synthétiques et trés juste de Martine FORTIER dans ''Coup de pouce'' du mois de mai page.

 

- Mars 2010 - Confirmant nos références méthodologiques, le manque de sommeil apparait comme un facteur déterminant de la prise de poids.
De même les efforts intensifs ont une tendance constatée à la réduction de l’apport alimentaire (à contrario des efforts modérés) permettant ainsi une meilleure gestion du poids.

- Printemps 2012... La réflexion avance concernant l'utilisation de procédés restrictifs (régimes) proposés pour la perte ou la gestion du poids. Enfin des décisions sérieuses sont attendues !

 


16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 21:03

 

La maladie de Parkinson est une maladie du mouvement, l'exercice physique y prend donc une valeur thérapeutique dès le diagnostique initial.

 

 

Le manque d'exercice physique développe et aggrave les gênes provoquées par la maladie : atrophie musculaire, raideur des articulations, contractures. Inversement, l'exercice régulier améliore l'action du traitement médicamenteux.

L’intervention médicale est plurielle
 

1- Médicamenteuse : Visant à augmenter le taux de dopamine dans le cerveau (-L Dopa en association -) elle est recommandée précocement.

2- Chirurgicale (stimulation cérébrale) en permettant la diminution des mouvements anormaux caractéristiques de la maladie. Nous ne reviendrons pas sur les symptômes de la maladie (1), ils sont bien identifiés et caractéristiques.

L’exercice physique, la physiothérapie et la kinésithérapie peuvent améliorer la gestion de la maladie et ralentir la perte du contrôle moteur. Un régime alimentaire sain vient renforcer les recommandations à cette vie active. La Massothérapie viendra apporter un confort non négligeable dans la vie du patient. Une synergie d’intervention sera indispensable entre les différents professionnels intervenants et dont les actions seront déterminées par les trois phases d’évolution de la maladie.

 

Phase de ‘’Lune de miel’’


Objectifs : Optimisation de capacités musculaires, fonctionnelles, articulaires, respiratoires. Activités para-sportives : natation, yoga, marche, tennis. Exercices d'assouplissement du rachis : posture en sphinx, auto-étirements (surtout cou et épaules), mimiques. Ouverture MS (Membres Supérieurs), mobilisation de la nuque et du cou. 

 

Phase de ‘’maladie installée’’

 

Trois axes majeurs orientent le plan d’action complémentaire aux traitements médicaux
 

1- Maintenir et améliorer l’autonomie de la marche équilibrée et sécuritaire. Variation d’allure et de pente dans la marge de sécurité et de fatigabilité en terrain naturel ou sur ergocycle – Parcours d’adaptation liés aux déplacements courants. Travail sur l’équilibre statique et dynamique.

2- Surveiller la fatigabilité du sujet qui risque de provoquer des phases de blocage improductives. Hydratation régulière. Temps de travail court / pause / hydratation. Séances de 30 à 40 minutes max. Pratiquer une technique de relaxation, comme le yoga ou le tai-chi. Le  recours à la massothérapie est important pour diminuer le stress et limiter les troubles secondaires. Elle peut avoir aussi une action antalgique.

3- Diminuer l’enraidissement par des mouvements de mobilisation, d’amplitude et d’ouverture des Fléchisseurs (chaine antérieure thoracique – Pectoraux – SCM). Étirements, massothérapie. Éviter l’enroulement défavorable à la ventilation respiratoire.

Nous avons pu tester le complément travail physique et Massage de détente (en dosage 30/30 minutes environ). L’effet à la fois récupérateur et relaxant du massage et très dynamisant au terme de la séance. La vascularisation alliée à la détente (récupération) par le massage met le sujet en disposition fonctionnelle très améliorée au sortir de la séance.

Une quatrième dimension parait tellement évidente qu’il convient toutefois de la signaler et d’insister sur son importance…


4- La relation d’aide propre à cette maladie. Le sujet handicapé physiquement n’est en rien affaiblit intellectuellement et dans sa perception de l’environnement. Certes il peut connaitre des difficultés d’expression, mais une compassion excessive et infantilisante serait favorable au risque dépressif. Même si l’évolution de la maladie peut générer des pertes mnésiques et certaines confusions, Il convient de garder envers le patient une relation et une communication directe et respectueuse de son libre arbitre. C’est une garantie nécessaire au soutien et au renforcement de son engagement pour sa santé.

Les techniques thérapeutiques doivent s’accompagner d'une activité physique quotidienne. Vingt à trente minutes de marche soutenue quotidienne (intensité moyenne – entre 3,5 et 5,5 km/h) sont bénéfiques et conseillées. Travailler alors l'amplitude des enjambées et l’attaque du talon avec synchronisation des bras. Il importe alors de ne plus chercher la performance parfaite, mais retrouver l’automatisme du geste de marche. Le sujet, bien souvent, retrouve alors une posture satisfaisante et moins fermée retrouvant parfois l’harmonisation bras-jambe.
L’exercice doit se poursuivre de façon automatique, les consignes de rappel sont ponctuelles et ne doivent pas entrainer une concentration excessive du patient. Quant à ceux qui ne pratiquaient pas d’activité physique particulière, la marche, la course, la natation ou le vélo d’appartement sont tout à fait conseillés.
 

 

Remarque: Parkinson se traduit par une déficiente de la motricité automatique (faisceau Extra pyramidal) à la différence d’une hémiplégie qui fonctionne sur le faisceau Pyramidal de la motricité consciente. Aussi, vouloir se polariser sur le geste parfait est une stratégie qui oblige le patient à se concentrer et à utiliser le circuit moteur Pyramidal du geste conscient en délaissant l’extra pyramidal qu’il faut au contraire réactiver.

 

Exercices de base : (2)

 

Marche – Variation de vitesse – variation d’amplitude de marche - parcours – ½ tours – tour complet – contrôle de l’appuis et favoriser la pose par le talon (légère pente) (Le sujet a tendance à attaquer avec l’avant pied ce qui peut être un risque de chute) – Montée des genoux – gestes croisés bras - jambes - Déroulé de la cheville – marche sur support mou – Franchir petits obstacles.


Mobilisation du tronc en extension avec synergie des bras – Extension rachis – ouvrir en regardant le ciel et en inspirant profondément – Mobilisation de la nuque et du cou
Assis ou debout – Flexions extensions / Inclinaisons latérales. Simuler de grands dessins sur le mur avec les MS…

 

Travailler les situations de changement de position :
Ramasser une balle – S’assoir se relever – Fléchir un genou, se relever. Trouver les appuis.
‘’Du petit au grand’’, s’allonger, s’étirer…

Attention à la fatigue en alternant les phases de récupération - hydratation…

 

 

Patrick Clanet
Professeur EPS
Pour Attitude pro Inc.

 

Merci à Joel Castanet –Masseur-Kinésithérapeute- Formateur ‘’ www.castanet-kinephilo.com ’’. Pour son enseignement et ses conseils avisés.


(1) Symptômes : Tremblement, un secouement ou des frissonnement -  lenteur des mouvements - Raideur des bras, des jambes et du tronc - Trouble de l'équilibre susceptible de provoquer des chutes.

(2) « Rééducation et maladie de Parkinson » Jean Pierre BLEUTON -Kinésithérapeute-  Marc ZIEGLER –Neurologue_

 

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 19:30

Les pratiques de bon sens sont souvent les plus efficaces et les plus sécuritaires. L'entrainement Cardio vasculaire ne déroge pas à cette règle et se satisfait de repères somme toute assez simples.

 

 LE CARDIO TRAINING...

Comme un loisir vous le concevrez : Ni obligation ni contrainte, le Cardiotraining favorise le bien-être physique et améliore la qualité de vie. C’est une activité de reconstruction de soi basé sur le plaisir du mouvement.

Comme un professionnel vous le pratiquerez : Vous progresserez régulièrement mais sûrement en écoutant pour cela les recommandations de votre coach.

Votre activité préférée vous choisirez : Autour de l’endurance, activité de référence, seul ou en groupe, en salle ou en plein-air, découvrez les activités santé.

A tout âge vous en ferez : Aucune limite au cardio training. L’important est d’écouter la ‘’bonne fréquence’’. A tout âge, cœur, poumons et muscles, peuvent améliorer leurs performances.

Comme un moyen de préventions vous le considèrerez : prévention des risques cardio vasculaire, de la fatigue générale, du stress, de l’obésité, de l’hypertension etc… C’est le passeport santé.

Prudent en pratique vous serez : la découverte ou la reprise d’activité, notamment au-delà de 35 ans, demande prudence et progression. Une initiation guidée et individualisée est nécessaire.

A la surveillance cardiaque vous penserez :Faire évaluer vos capacités cardiaques régulièrement à partir de 35 ans. Cet examen est indispensable avant de reprendre une activité physique. Votre Cardio fréquence mètre sera votre allié.

Par l’échauffement vous passerez : Pas d’activité physique sans réveil musculaire. Ce ‘’tour de chauffe’’ prépare vos muscles et votre esprit à gérer efficacement votre séance.

Confortablement vous vous exercerez : Alimentation équilibrée, boisson (eau) en abondance, vêtements confortables et chaussures adaptées… avant tout, vous devez vous sentir ‘’à l’aise’’ pour profiter pleinement des bienfaits de votre séance.

En toute saison vous pratiquerez : En salle ou en plein air, la fidélité à l’effort contrôlé et toujours payante.

 

Patrick CLANET 
in ''Le mini guide du Cardio training''
ed. POLAR

 

 

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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 01:55

Le Spinning…et consommation calorique…Mise au clair !

 

Suite aux questions de certain(e)s d’entre vous concernant la dépense calorique en cours de Spinning et aux réponses qui leur ont été données ici et là, nous avancerons cette mise au point technique relativement aux estimations proposées par les cardio fréquencemètre POLAR…
En effet, beaucoup voient dans le spinning une activité plaisante, sociale et efficace de gestion de la composition corporelle par l’optimisation de la condition physique en toute sécurité.

 - Le renseignement des cardio fréquencemètre se fait en entrant les données de base suivantes : taille - poids - sexe - date de naissance. On peut les complétées si cette données et disponible, par la consommation maximale d’oxygène (VO2 max). pour cela un certain nombre de protocole sont disponibles et accessibles. Si ce n’est le cas, on peut se faire évaluer dans une clinique de kinésiologie (test direct ou indirect)

 - Ces données permettent une estimation fiable de la consommation calorique à l'effort corrélée à la dynamique fréquentielle (variations de la fréquence cardiaque à l’effort). Les formules arithmétiques sont disponibles auprès de POLAR ainsi que dans la littérature scientifique reconnue.


La consommation calorique
à l'effort est influencée positivement par différents facteurs dont voici les 4 principaux

o    Le potentiel musculaire de l'individu -  donc son métabolisme (les hommes sont avantagés vs les femmes)

o    L'impact musculaire de l'effort (c'est pourquoi nous proposons des efforts à dominante cardio vélocité et d'autres à dominante puissance – force ayant chacun des impacts différents

o    La durée de l'effort (le temps de travail effectif)

o    les facteurs d'exécution de la pratique (la qualité technique du travail – point sur lequel nous n’insisterons jamais assez…)

 

o    Une cinquième donnée est fondamentale en spinning à savoir la construction rythmique, ce que les spécialistes appellent le relief musical du cours dont l’incidence fonctionnelle est déterminante. Ce  relief musical permet de soutenir le travail et de l'optimiser au maximum (par un bon instructeur bien sur !) 


Une formation professionnelle sérieuse permet de comprendre et organiser cette pratique. De conduire une séance, efficace sécuritaire et plaisante. Si vos dépenses caloriques sont actuellement, ou vous paraissent insuffisantes, ce n'est ni la faute des montres ou d'une activité bidon. Il se peut simplement que les cours proposés soient incapables de vous faire travailler dans des repères et sur des intensités efficaces.

Les travaux et bilans effectués par POLAR (leader mondial en évaluation cardio vasculaire… nous ne parlons pas là d'une compagnie d'herboristes...On est bien d'accord !) évaluent entre 850 et 950 Kcal la dépense calorique pour des cours de 45 minutes de RPM (concept de spinning).

Il apparait, et nous l’avons expérimenté que la dépense calorique en spinning soit un objectif légitime et accessible.

Toutefois nous devons garder en conscience que si la dépense à l’effort est un des objectifs de l’entrainement (l’optimisation métabolique étant une garantie de la gestion du poids) la qualité et le suivi technique de la pratique est le passage obligé de sa réussite.

Le contrôle fréquentiel à l’effort a dans ce cas l’avantage

·         d’estimer justement la réaction à l’effort

·         de contrôler le niveau de charge (intensité) imposé

·         et de fait d’évacuer les risques de travail ``à vide véloce`` terriblement nocifs et dangereux.

Des repères fonctionnels, biomécaniques, comportementaux sont reconnaissables pour les techniciens professionnels quant à l’efficacité et la sécurité d’une session. Ils sont hélas trop souvent ignorés par les instructeurs trop vite et superficiellement formés. La dimension ludique est importante, elle peut être motivante et un support positif pour la pratique. Elle ne doit toutefois pas devenir le but ultime des séances au risque de les dénaturer totalement et trahir les fondamentaux initiaux des pratiques physiques de santé.

 

L’analyse des pratiques physiques de conditionnement et de santé et un sujet passionnant et participe des cours que nous proposions. Cette première présentation reste un introduction que nous développerons prochainement. Nous restons à votre disposition pour toute information complémentaire…  

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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 03:17

Pour tous ceux qui ont fait le choix de la forme et du bien être le terme de Cardio Training n'est plus un inconnu. .. TAPIS DE COURSE 1

Introduction au CARDIO TRAINING

 Pour tous ceux qui ont fait le choix de la forme et du bien être le terme de Cardio Training n'est plus un inconnu.
Avec le développement des pratiques sportives de loisir nous assistons depuis une vingtaine d'années à la découverte (ou re-découverte) de certaines activités Physiques naturelles telles que la marche, la course à pied ou plus ou moins accessoirisées comme le vélo.
Ce retour ''à l'air pur'' ce grand bol d'air que chacun peut se procurer lors des périodes estivales et de vacances (ski, glisse) trouve son complément dans l'extraordinaire engouement pour les salles de ''remise'' en forme et de musculation. Plus que jamais se côtoient les tenants du ‘’Look’’ et ceux du foncier au sein des même structures d'activités physiques.

Ainsi le ''Cardio Training'' ou entraînement cardio vasculaire, vous est-il proposé comme une activité de référence indispensable à votre forme et à votre santé mais souvent, hélas bien mal organisée.
Le Cœur est un muscle et nous pouvons supposer puis constater, qu'il se prépare et se développe comme l'ensemble des muscles de l'organisme. Comme les autres muscles il peut aussi souffrir et se détériorer.
Nous sommes tous différents par notre aspect physique, nos compétences mentales et physiques, par nos expériences et notre histoire, nos besoins et nos possibles.. .

Malgré cela nous avons tous un
COEUR... ! jog3

De tout temps les expressions populaires traduisent la nécessité d'avoir ``Un Cœur gros comme ça !`` ou ``Du cœur au ventre``. Lorsque `` l'on y met tout son Cœur ``, les chances de réussite sont décuplées.

Bien sur, ces expressions marquent également le besoin de Droiture et d'Honnêteté, dont nous devons faire preuve dans notre engagement pour une pratique régulière, constante et correctement programmée et ce, à travers des activités très diverses dans leurs formes et leurs contenus.
Le Cardio Training intéresse le muscle le plus sensiblement et symboliquement «marqué», il peut de ce fait connaître aussi un retentissement mitigé, voir un accueil mesuré ou méfiant. A ce sujet nous ne pourrons pas faire l'économie de la détermination des risques réels ou potentiels que chacun peut rencontrer.

Le développement de ces pratiques ``cardio`` confirme la prise de conscience collective sur la nécessité :

  • D'améliorer sa condition physique générale.
  • De bouger son Corps pour améliorer son Cœur…
  • Afin de développer la prévention en général et celle des risques Cardio vasculaires en particulier !

Le développement important des structures de "conditionnement Physique", nous montre que l'intérêt pour l’activité Physique en général et les activités de "sport santé" en particulier traduisent des aspirations plurielles et souvent complémentaires:

·         Etre performant et dynamique.

·         Etre fort pour résister au stress quotidien...

·         Retrouver la ligne, ou une ``forme`` de corps positive et valorisante.

·         Etre en bonne santé longtemps et profiter pleinement de la vie.

Activité physique organisée et codifiée dans ses effets, le Cardio Training a ses règles qu'il nous faudra suivre et respecter scrupuleusement. Ce code de bonne conduite est le garant de l'efficacité de notre investissement et de notre réussite. Il est aussi la promesse de progresser rapidement en prenant plaisir à pratiquer.

Ces principes fondamentaux sont:

  • La sécurité dans la pratique.
  • Le respect des règles physiologiques.
  • L'individualisation de la proposition d’entraînement.
  • Une pédagogie et une méthodologie adaptée donc individualisée.
  • L'autonomisation progressive du pratiquant

 '' On ne badine pas avec son Coeur ! ''


Patrick CLANET  in ``Le mini guide du Cardio Training`` extrait  Ed. POLAR.
COEUR CIEL

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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 03:25

Les séances de cuisses, abdos, fessiers ; qu’en attendre réellement ? OMBRE SILHOUETTE 2

 

Pour beaucoup, la solution aux kilos mal placés, à l’embonpoint, et au surpoids en général, est un objectif au profit duquel ils sont disposés à sacrifier des heures de souffrance et de transpiration en renforcements localisés.
Il suffit pour cela de visionner quotidiennement les publicités  (bien sur mensongères !) qui nous vantent les miracles obtenus par les seuls exercices sur les abdominaux à travers les silhouettes Oh combien sexy de sportives et sportifs en maillot de bain et à la peau bronzée (en plus il semblerait que les abdos rendent la couleur et le bronzage en prime !!)

Bien plus que la santé, l’esthétique est une corde sensible qui constitue un puissant levier motivationnel  pour mettre les plus récalcitrants en mouvement. Croyant améliorer l'apparence en travaillant spécifiquement les endroits ``sensibles``, les messieurs s’acharnent sur leurs abdominaux tandis que les dames s'abonnent aux séances ``Cuisses – Abdos – fessiers`` comme si il suffisait de cibler les lieux de ``stockage`` pour avoir les résultats les plus rapides et les plus efficaces.

 

En fait  pour aller à l’essentiel, on va cibler les zones les plus propices au stockage adipeux, à savoir plutôt le ventre pour les hommes, les fesses et les cuisses... pour les femmes.

 

La théorie du ``spot réduction`` :

Nombreux sont les pratiquants, et hélas aussi les instructeurs en conditionnement qui supportent cette théorie de ``l’amincissement localisé``. Il faut reconnaitre toutefois que des travaux anciens avaient défendu l’idée que l’entraînement d’un groupe musculaire donné s’accompagnait d’une perte sélective de graisse dans ce territoire.
En gros ( ! ) on pensait qu’en faisant travailler les abdominaux on faisait fondre la graisse périphérique en la consommant. Cette théorie appelée « spot réduction » est aujourd’hui complètement obsolète. Si l’exercice peut être à l’origine d’un amincissement au niveau des territoires concernés, celui-ci n’apparaîtra qu’après un investissement significatif dans la durée et au travers un travail global et diversifié. La perte adipeuse concernera d'ailleurs des zones plus étendues.

 ABDOS-1.jpg

Comment les choses se passent-elles ?
Pour faire simple rappelons que pendant l’effort le muscle consomme des glucides, des triglycérides (acides gras) et des protéines…

Primo
Pour que l’exercice provoque une fonte graisseuse localement, il faudrait que les abdominaux par exemple utilisent le gras accumulé sous la peau du ventre ou dans l’abdomen. Ceci n’est pas possible car il n’y a pas de vaisseaux sanguins et donc d’échanges directs entre le gras et les muscles de cette zone.
Lorsque le gras est libéré des cellules adipeuses (adipocytes) sous cutanées, il est déversé dans la circulation sanguine puis emporté vers le cœur. Il est alors mélangé avec le gras provenant des autres régions du corps et distribué à l’ensemble de l’organisme par la circulation artérielle.  Ainsi, lorsqu’un muscle travaille et qu’il utilise les lipides comme carburant, ces lipides proviennent de l’ensemble des réserves de graisse. Physiologiquement nous voila devant un premier Hiatus !

Secundo
Le principe d’une activité aérobie de faible intensité pour une utilisation préférentielle des lipides est souvent proposé aux personnes en surcharge pondérale. Si l’hypothèse initiale n’est pas dénuée de logique, elle ne résiste pas à l’épreuve des faits. Les personnes en surpoids ne sont pas en mesure de s’adonner à une durée d’exercice excessive (C’est d’ailleurs ce qui fait qu’au bout de trois mois plus de 75% des adhérents cessent de fréquenter leur Gym !). En effet, 1kg de graisse représente 9 OOO kcal soit environ 30 heures de marche ! On imagine aisément l’impasse méthodologique et surtout fonctionnelle sans un encadrement quasi militaire voir commando... deuxième Hiatus !

Non seulement c’est long, mais en plus bigrement fastidieux… Donc démotivation et un abonnement au Gym de perdu.

ABDOS-2.jpg 

Qu’attendre du renforcement musculaire ?
S’il ne faut pas espérer de fonte localisée de graisse (excepté peut être par liposucion), le renforcement musculaire va favoriser un raffermissement des zones travaillées. Lorsqu’ils sont correctement réalisés, les abdominaux  peuvent aboutir à un affinement de la ligne grâce à une tonification des muscles et du  transverse en particulier (gainage)
De plus le développement de la masse musculaire aura pour effet d’augmenter le métabolisme de base puisque l’on sait que le métabolisme de la masse maigre (muscle) est 8 fois plus élevé que celui de la masse grasse.  En fait, ce qui s’avère important et performant en matière de gestion de la composition corporelle, c’est l’augmentation de la dépense calorique  et le contrôle des apports alimentaires.

 

Conclusion 
La meilleure façon de perdre le gras accumulé dans le ventre, les cuisses ou les fesses  est finalement d’associer une activité physique régulière, globale, plaisante et suffisamment intense avec un contrôle qualitatif et quantitatif des apports caloriques. Sur ce dernier point, il semblerait qu’il n’y ait pas un régime meilleur qu’un autre. (Nous ne pouvons que déconseiller les régimes carencés qui sont les meilleurs pourvoyeurs du phénomène Yoyo... et de la déprime).


Patrick CLANET pour Attitude Pro Inc. en complément d’un article de Thierry MAQUET prof Agrégé d’EPS UFRAPS Paris XII

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 03:13

L’ACIDE LACTIQUE, DÉCHET, CARBURANT  ET RÉGULATEUR À LA FOIS

 

Que l’on s’intéresse ou pas à la physiologie de l’effort, le fonctionnement des filières énergétiques du muscle squelettique reste une base sur laquelle les entraîneurs fondent plus ou moins consciemment leur pratique et leur discours. S’agissant de la filière anaérobie lactique (L’énergie mécanique est obtenue par la dégradation d’une molécule : l’ATP -adénosine triphosphorique -), la frilosité d’hier quant au travail de ce type avec les jeunes sportifs était certainement exagérée. Les plus jeunes se caractérisent en effet par des spécificités qui leur permettent de ne pas avoir trop recours à cette filière, même en cas d’exercices intenses. Pour les autres, l’amélioration du fonctionnement de la glycolyse anaérobie (Dégradation du glucose ) reste parfois incontournable. Alors que se passe-t’il réellement lorsqu’en cours d’effort, l’organisme produit de l’acide lactique ?

 

Mécanismes de production énergétique anaérobie lactique :

Dans la filière anaérobie lactique, la production d’ATP  est réalisée par la dégradation du glycogène stocké dans les muscles et le foie.

- A la suite de stimulations destinées à répondre aux besoins de l’organisme, ce glycogène se scinde en « unités-glucose ».

- Une dizaine de réactions chimiques permettent de dégrader ces unités glucose pour produire de l’ATP, de l’hydrogène et de l’acide pyruvique (Produit de la dégradation du glucose ).

- L’acide pyruvique et l’hydrogène se combinent alors pour former l’acide lactique.

- Une partie de cet acide lactique (environ 20%) est ensuite utilisée pour resynthétiser  du glycogène, principalement au niveau du foie, mais aussi resynthétiser en acide pyruvique par le cœur.

 

L’acidité, un régulateur de l’activité musculaire :

Ce n’est pas l’accumulation d’acide lactique dans le sang qui est directement  préjudiciable au maintien du fonctionnement de la filière anaérobie lactique. La dégradation du glycogène s’accompagne de la libération d’ions H+ qui provoquent une acidité musculaire qui a pour effet :

-          de perturber les qualités contractiles du muscle

-          d’altérer les mécanismes de dégradation du glycogène

-          d’engendrer des sensations douloureuses

L’ensemble de ces effets nous oblige soit à arrêter, soit à réduire l’intensité de l’exercice. Sans cela, l’acidité continuerait à augmenter et atteindrait des taux incompatibles avec la vie cellulaire.

 

Les améliorations liées à l’entraînement :

Elles peuvent s’envisager selon deux voies complémentaires :

-          prolonger la durée maximale du processus

-          augmenter l’intensité du processus

Dans le premier cas, on parle de capacité lactique. Il s’agira alors de réaliser des exercices à des intensités  très élevées pendant une à deux minutes

Dans le second cas, on parle de puissance lactique. Ici les exercices seront d’intensité maximale sur des durées allant de 15 secondes à une minute.

 

Pour aller plus loin :

-          Physiologie du sport et de l’exercice - WILMORE  et COSTILL

-          Physiologie et méthodologie de l’entraînement - BILLAT

-          La préparation physique – PRADET

-          SSP entraineurs du Val de Marne

 

Laurence et Patrick Clanet pour Attitude Pro Inc
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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 00:03

Le métabolisme de base correspond à l’énergie dépensée par l’organisme pour assurer ses fonctions vitales (respiration, fonctionnement des différents organes…) lorsque celui-ci est au repos. Ce métabolisme est traditionnellement mesuré dans des conditions standardisées afin de pouvoir établir des comparaisons (le matin au réveil, à jeun depuis au moins 8 heures).

 

Globalement, le métabolisme de base représente 60% à 75% de la dépense calorique quotidienne sur 24 heures (DCQ) soit 1200 cal à 1500 cal pour un individu dont la DCQ serait de 2000 calories.

Compte tenu de ces éléments, une modification minime du métabolisme de base aura des conséquences significatives sur la DCQ et par voie de conséquence sur le poids.

Ainsi, une variation de 4% c’est  + ou – 50 calories par jour soit 7000 calories sur 6 mois soit l’équivalent d’un kilo de graisse.

A partir de là, certains nutritionnistes et autres spécialistes de la lutte contre l’obésité ont logiquement ciblés le métabolisme de base.

 

Ce qui agit sur le métabolisme de base :

A la baisse :

-          l’âge

-          le sexe (les femmes ont un métabolisme inférieur aux hommes, lié à leur musculature moins importante)

-          la masse grasse

-          les régimes hypocaloriques (moins de 1200 cal = YOYO)

-          sauter le petit déjeuner (message de privation calorique à un organisme qui se trouve en état de jeûne depuis plusieurs heures).

-          un repas copieux après 22h

-          la déshydratation

 

A la hausse :

-          le stress

-          la fièvre

-          la masse musculaire (la dépense d’entretien de la masse musculaire est 8 à 10 fois supérieure à celle de la masse grasse).

Une étude  a mis en évidence une augmentation du métabolisme de base de 8% chez des sujets âgés de plus de 65 ans pratiquant régulièrement des séances de renforcement musculaire.

 

L’effet thermogénique (production de chaleur) des aliments:

La digestion engendre une augmentation plus ou moins importante de la dépense calorique en fonction de la nature des aliments, de l’heure d’ingestion et de notre activité au moment de la digestion. Estimé environ à 10% de la dépense calorique totale, elle est majorée par les glucides complexes et les protéines.

 

L’effet thermogénique de l’activité physique:

Il est évidemment très variable d’un individu à l’autre. Il est généralement situé entre 15% et 30% de la DCQ. Cependant il est important de retenir qu’au-delà de la dépense calorique provenant directement de l’activité physique, la dépense calorique post exercice qui correspond au travail de l’organisme pour rétablir son équilibre, est aussi à prendre en compte. Elle peut être faible et de courte durée pour des exercices de faible intensité mais beaucoup plus importante et prolongée lorsque les efforts sont plus intenses.

 

Conclusion :

Au regard de ces éléments, un effort de faible intensité sur les durées de pratique habituelles   (30 minutes à 2 heures) ne serait pas l’idéal pour brûler une quantité importante de calories. (D’autant que ce type d’effort a tendance à ouvrir l’appétit). La dépense calorique pendant les phases de récupération et après les séances peut nous amener à reconsidérer les choses.

Si en matière de santé et de prévention, l’entretien du système cardiovasculaire est une nécessité, il doit logiquement se compléter par l’entretien et le maintien d’une bonne masse musculaire

Communication de Thierry MAQUET Professeur agrégé d'EPS - UFRAPS Paris XII - Créteil
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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 03:31

LE CARDIO TRAINING DES SUJETS A RISQUES

 

photo-coeur-bleu
In « le mini guide du cardio training » ed. POLAR
 Patrick Clanet 

 

Longtemps sous estimé, peu pratiqué et rarement médiatisé, il est devenu une véritable nécessité puisque maintenant reconnu comme faisant partie intégrante du traitement des pathologies cardio-vasculaires.

Le cardio training des sujets à risques en reconditionnement physique n’est qu’au début de son développement, mais nécessite déjà quelques contraintes:

·         Nécessité d’un encadrement formé et compétent à la gestion du risque vasculaire maîtrisant parfaitement la physiologie des activités physiques des sujets à risques et les possibles effets secondaires sur le plan de la performance d’un certain nombre de médicaments.

·         Nécessité d’un suivi cardiologique en milieu spécialisé avec épreuve d’effort ayant plusieurs fonctions:

o    Apprécier l’état de la circulation coronaire.

o    Juger de l’efficacité des traitements entrepris, médicaux ou chirurgicaux.

o    Juger de la condition cardio-vasculaire et de son amélioration.

Ces contrôles permettent en outre de définir les zones de fréquence cardiaque de travail permettant un travail optimum en sécurité. Ce sont ces cibles de fréquences cardiaques définies individuellement qui sont à respecter. Si il existe un secteur où l’utilisation du cardiofréquencemêtre a permis aux patients à risques cardio-vasculaires de pratiquer une activité physique avec le maximum de sécurité, c’est bien celui-ci!

En France, la prise en compte de la prévention, comme la pratique d’une activité physique dans le cadre de la santé à titre préventif, est loin d’être organisé comme cela l’est déjà dans d’autres pays.

En schématisant, l’organisation du cardio training en salle des sujets à risques répond à deux schémas:

 

PREMIER SCHEMA

Le sujet a fait son accident cardio-vasculaire (infarctus) et a été traité par angioplastie, pontage ou uniquement par traitement médical.

Après cet accident, le sujet a bénéficié d’une rééducation cardio-vasculaire à l’effort sous forme de 20 séances réalisées en milieu hospitalier ou en ambulatoire. Après ces 20 séances, ce patient a envie de continuer une activité physique, ce qui est le but recherché lors des 20 séances de réadaptation. Il se présente et s’inscrit dans une salle de reconditionnement classique et essaye de glaner deci-delà auprès des équipes d’encadrement des renseignements lui permettant de poursuivre une activité physique adaptée à sa pathologie.

Il va sans dire que l’organisation des grandes salles de fitness, de part leur niveau de fréquentation, ne permet pas de répondre positivement à la demande spécifique de ce sujet. Peu à peu, le sujet se démotive et finit par abandonner annulant ainsi les bienfaits obtenus lors de la réadaptation médicalisée.

 

DEUXIEME SCHEMA

Ce schéma correspond à ce qui est appelé la phase 3 de la rééducation cardio-vasculaire. Cette phase 3 n’a pas de limite de durée, son but est de prévenir la survenue d’une récidive. Sont utilisées au cours de cette phase 3 l’ensemble des moyens d’information et de sensibilisation permettant d’améliorer l’hygiène de vie des populations touchées. Il ressort de cette stratégie, une volonté réelle de modifier positivement les habitudes de vie du pratiquant et de l’autonomiser dans sa pratique des activités physiques de santé

 

Pour la lutte contre les facteurs de risques cardio-vasculaires (HTA, tabac, surcharge pondérale et déséquilibre biologique), outre les conférences et les revues spécialisées, l’activité physique a plus que sa place:

         Après avis du cardiologue.

         Par des activités adaptées à chacun en fixant des niveaux d’intensité à respecter lors de la pratique physique

Ces activités doivent être encadrées par des professeurs ayant reçu une formation spécifique relative aux pathologies cardio-vasculaires et à leur  traitement:

                        1) Médical et les effets secondaires sur la performance des médicaments pris.

                        2) Chirurgical avec les problèmes de douleurs pariétales liées à l’intervention. Ces douleurs peuvent persister plusieurs mois. De plus, ces professeurs doivent avoir un sens relationnel éprouvé avec de bonnes bases psychologiques. En effet, la relation avec le personnel encadrant tient une place majeure dans la confiance en soi et l’observance à long terme d’une activité physique régulière.

Ces activités dites de phase 3 sont souvent organisées par des structures associatives comme les « Clubs Coeur et Santé » qui dépendent de la Fédération Française de Cardiologie. Les séances encadrées par des bénévoles ont lieu dans des lieux souvent inadapté, la présence d’un médecin cardiologue n’est pas obligatoire au cours de ces séances. Par contre, il est responsable du contenu des séances et de la définition des zones de fréquences cardiaques, du travail en sécurité surveillée par cardiofréquencemêtre. Il est en relation directe avec le personnel d’encadrement et se rend régulièrement sur place pour contrôler le bon déroulement des séances et répondre éventuellement à quelques questions.

Dans le cadre d’un accident cardio-vasculaire, on sait à quel point la réinsertion sociale rapide d’un sujet jeune en activité avec des enfants à charge est importante pour le maintien de la cellule familiale et pour la reprise rapide du travail (cf la définition OMS de la santé)

L’activité physique est un des moyens d’y parvenir. Faite régulièrement avec de bonnes consignes de travail, elle permet des progrès rapides. Le retour de la confiance en soit et la reprise d’une vie sociale normale rapide sont les indicateurs de réussite d’une bonne réinsertion socioprofessionnelle et des critères de santé majeurs !

 

LE CARDIO TRAINING EN SALLE DE RECONDITIONNEMENT:

           

- Pour qui?

Dans toute pathologie cardio-vasculaire où une activité physique régulière programmée et suivie peut avoir des bienfaits aussi bien d’ordre psychologique que physiologique.

Les maladies pouvant bénéficier d’une activité physique contrôlée pratiquée à long terme se décomposent en deux groupes: Les maladies cardiaques et les maladies vasculaires. Les deux groupes étant souvent associés :

·       pour les maladies cardiaques, nous citerons la cardiopathie ischémique, l’insuffisance cardiaque, la greffe cardiaque, les maladies touchant les valves cardiaques.

·       Pour les maladies vasculaires, l’hypertension artérielle et l’artérite des membres inférieurs.

  

La surveillance et le contrôle de la fréquence cardiaque de façon simple au cours et au décours d’un exercice physique programmé à l’aide d’un cardiofréquencemêtre permettent au muscle cardiaque de travailler à des niveaux de fréquence cardiaque préalablement définis pour obtenir en toute sécurité les meilleurs résultats rapidement. Nous ne rentrerons pas dans le détail de ces maladies. Les lecteurs intéressés se reporteront à l’ouvrage ``Prenez votre Réadaptation à Cœur``.

 

- Quand ?

Schématiquement, deux cas de figure peuvent se présenter:

1) Il y a eu un accident cardio-vasculaire récent : Infarctus, pontage, angioplastie, greffe, prothèses vasculaires ou valvulaires.

Le passage à une activité en salle ne se fera qu’après les séances de rééducation cardio-vasculaires à l’effort faites en milieu cardiologique spécialisé. Cette rééducation faite précocement après l’accident et la période d’alitement obligée aura plusieurs missions: 

·    Reconditionnement physique

·    Retour de la confiance en soi. Apprendre à se connaître. Redevenir autonomes pour les anciens pratiquants et devenir autonomes pour les autres.

 Dans l’immédiat et peu de temps après leur arrêt, les bienfaits de ces séances sont certains. Cependant, si à moyen terme les sujets n’ont pas compris la nécessité de pratiquer une activité physique régulière dans la prévention et la gestion du risque vasculaire en modifiant l’organisation de leur vie pour pouvoir y intégrer l’activité physique rapidement, tous les bienfaits obtenus précédemment disparaissent  très rapidement.      

2) Il n’y a pas eu d’accident vasculaire mais établissement d’une véritable ordonnance de pratique physique régulière dans un cadre de gestion du risque vasculaire (diminution de la tension, normalisation des chiffres du Cholestérol, lutte contre l’excès de poids, aide au sevrage tabagique).

Il est conseillé dans ces cas de faire un bilan complet en particulier cardio-vasculaire dans un endroit spécialisé et orienté vers la cardiologie du sport. Ce bilan aura pour but de vérifier l’intégrité du réseau coronarien, de mesurer la tension artérielle, de vérifier l’absence de trouble du rythme à l’effort et de dépister une éventuelle désadaptation majeure à l’effort.

C’est à la suite de ce bilan que le médecin spécialiste déterminera les bases de l’entraînement cardio-vasculaire fixant des niveaux optima de travail (zones cibles de fréquence cardiaque, bon marqueur de l’activité physique), faciles à surveiller à l’aide d’un cardiofréquencemêtre.

Une fiche technique réunissant l’ensemble de ces paramètres, avec parfois des données plus spécifiques par rapport au patient, sera établie et remise au moniteur afin que celui-ci puisse travailler dans les meilleures conditions de sécurité.

La pratique du cardio training en salles pour les sujets présentant un risque vasculaire correspond à des normes établies (Forme – Durée – Intensité)

            - Durée de l’effort

            - Intensité de l’effort

            - Type d’effort

Le niveau de fréquence cardiaque semble être un des marqueurs les plus sensibles et fiables de l’intensité de l’effort. Ces trois paramètres interviennent dans la prescription d’une activité physique.

 

Comment ?...Pour conclure quelques ordonnances types de cardio training

 

I°) L’ordonnance du cardio training chez le coronarien connu et traité:

C’est depuis 1960 que des programmes de réadaptation à l’effort sont proposés à ces sujets. Mais, ce n’est que ces dernières années grâce à des études multicentriques que l’activité physique est devenue l’un des moyens thérapeutiques utilisé dans le traitement et la prévention de la maladie coronarienne.

Le Coronarien: Est un sujet porteur d’une pathologie coronarienne le plus souvent due à des dépôts de plaques d’athérome qui progressivement réduisent le diamètre des artères. Au début, la réduction du diamètre de l’artère n’est liée à aucune manifestation spécifique tant au repos qu’à l’effort. Progressivement le diamètre diminue, le débit demeure suffisant au repos mais à l’effort, l’augmentation des besoins en oxygène du muscle cardiaque le rend insuffisant. C’est l’ischémie d’effort avec douleur projetée. Dans le meilleur des cas cette douleur cède en 1 à 2 minutes après l’arrêt de l’effort. Dans certains cas, l’évolution est moins favorable, la plaque d’athérome favorise le développement d’un caillot à l’origine d’une obstruction complète de l’artère. Déficit majeur aigu en oxygène dans le territoire irrigué par l’artère: C’est alors l’infarctus !

Les traitements sont de trois ordres:

 

            a) Médicamenteux:

·    Dérivés nitrés.

·    Bêtabloquants

·    Anticalciques

            b) Chirurgicaux:

·    Dilatation mise en place lors de la coronarographie d’un ballonnet gonflable afin d’essayer de remodeler l’artère à son diamètre initial.

·    Les pontages permettant de court-circuiter les rétrécissements à l’aide de greffons veineux ou artériels.

·    L’association angioplastie et pontage est devenu assez courante.

            c) Les traitements athéromateux:

·    Lutte contre la surcharge pondérale.

·    Lutte contre le cholestérol et le diabète.

·    Suppression des facteurs de risques tels que tabac, alcool, stress, obésité et sédentarité

 

Le cardio training du coronarien peut être pratiqué par une large population de sujets atteins d’insuffisance coronaire que cela soit relativement tôt après un premier accident vasculaire (pas avant 6 à 8 semaines et après les phases 1 et 2 effectuées en milieu cardiologique spécialisé) ou à distance de celui-ci à la demande d’un patient nouvellement motivé par l’activité physique.

Dans tous les cas, le cardio training du coronarien doit répondre à certaines règles qu’il faut respecter de manière stricte si on désire un travail efficace en toute sécurité avec des résultats probants.

Parmi ces règles, la plus importante semble être l’épreuve d’effort qui sera réalisée en milieu cardiologique spécialisé. Cette épreuve aura pour but:

·    De juger de l’efficacité des traitements entrepris qu’ils soient médicaux ou chirurgicaux.

·    De quantifier l’éventuelle ischémie résiduelle.

·    De déterminer le profil tensionnel de repos mais surtout d’adaptation à l’effort.

·    De démasquer un éventuel trouble du rythme déclenché par l’effort, ce qui amènerait une modification du traitement avant reprise d’activité.

·       De déterminer la puissance développée maximum ainsi que les fréquences cardiaques cibles de travail. Il faut bien connaître les traitements médicaux suivis car de nombreux médicaments modifient la réponse chronotrope du coeur lors de l’effort. Cela se traduit par une diminution de la fréquence cardiaque. Sur le plan pratique, lors du calcul des fréquences cardiaques de travail en pourcentage de fréquence cardiaque, on pendra compte comme valeur maximale, celle obtenue lors de l’épreuve d’effort d’évaluation.

 

Une fois les risques évolutifs immédiats de la maladie éliminés, le cardio training pourra effectivement débuter. Cet entraînement poursuit 3 objectifs:

·       Améliorer la performance musculaire périphérique par un meilleur rendement musculaire lié à une meilleure utilisation de l’oxygène apporté.

·       Essayer de favoriser au maximum le développement d’une circulation collatérale de suppléance.

·       Freiner l’influence athérogène de certains composants sanguins en particulier le cholestérol.

 

L’entraînement comprendra:

·       Des séances de travail se rapprochant de la puissance aérobie, effort de 2 mn et repos de 2 mn. Niveau de fréquence cardiaque à 80/90 % du maximum de la fréquence maximale (cf épreuve d’effort) . Mesure lors de l’épreuve d’effort à répéter 10 fois, 2 fois par semaine.

·       Des séances de travail à intensité modérée (correspondant à un travail en capacité aérobie) avec séquences plus longues de 15 à 20 mn répétées 2 fois à un niveau de fréquence cardiaque voisin de 70 % du maximum (épreuve d’effort). A répéter 2 à 3 fois par semaine.

 

Dans ces deux types de séances de travail, on restera extrêmement vigilant en n’hésitant pas à demander un avis médical en cas d’apparition d’un essoufflement ou d’une brusque limitation de l’effort par l’apparition d’une douleur suspecte n’existant pas au cours des séances précédentes. L’alternance de ces deux types de séances est souhaitable

Dans bien des cas, la performance d’un sujet cardiaque jeune est supérieure à celle d’un sujet sédentaire sans accident cardiaque. Il n’est pas exceptionnel de rencontrer des cardiaques coureurs à pied et marathoniens.

En aucun cas le personnel d’encadrement ne doit oublier l’existence de la pathologie afin de rester vigilant dans le bon déroulement des séances de cardio training de ces sujets à risques.


II°) Le cardio training du sujet sédentaire ou du coronarien qui s’ignore:

Par définition, c’est un sujet qui n’a aucune activité physique et aucune activité pouvant entraîner une dépense énergétique (jardinage, activités de bricolage s’associe souvent à la sédentarité, une surcharge pondérale, un excès de cholestérol, de l’hypertension, du stress et une intoxication tabagique). Ces sujets développent parfois lescaractéristique d’un syndrome métabolique complexe.

Chez l’homme de plus de quarante ans et chez la femme de plus de 50 ans, un bilan biologique et cardiologique s’impose.

Les résultats faciles à imaginer seront une accélération rapide de la fréquence cardiaque dès le début du test. Le déconditionnement musculaire périphérique amènera une fatigue rapide et un essoufflement tout à fait disproportionné par rapport à l’intensité de l’effort réalisé.

Ordonnance:

Sur vélo de préférence - La surcharge pondérale rendant difficile la pratique du tapis de marche.

Faire 10 fois 1 à 2 mn à une intensité d’effort permettant d’obtenir un niveau de fréquence cardiaque représentant au maximum 90 % de la FMT chaque répétition de 1 à 2 mn alterne avec des un repos équivalent.

Cet entraînement de type aérobie est à répéter 2 à 3 fois par semaine.

Dès les premiers progrès obtenus, prévoir une évaluation de contrôle et déterminer les fréquences cardiaques cibles pour un autre type d’entraînement.


III°) Le cardio training des sujets hypertendus:

On choisira volontiers le tapis roulant car la répartition de la masse sanguine est plus homogène.

Deux cas peuvent se présenter:

            a) Le sujet jeune non traité:

Le cardio training associé au respect des règles générales d’hygiène de vie peut dans un certain nombre de cas éviter la prise médicamenteuse.

Le rôle du cardio training est d’utiliser l’action de l’effort physique sur les résistances périphériques. Cette action, vasodilatatrice sur les artérioles par des métabolites issues de la contraction musculaire, est différée dans le temps. Pour ces sujets, l’exercice sera de longue durée (supérieure à 3 mn) à un niveau de fréquence cardiaque située entre 50 et 65 % du maximum.

            b) Le sujet traité et contrôlé médicalement:

Connaître les médicaments car certains comme les Bêtabloquants modifient la fréquence cardiaque à l’effort. Le type de travail à effectuer est identique pour sa durée mais son intensité se calculera par rapport à la fréquence cardiaque maximale non pas théorique mais celle obtenue lors de l’épreuve d’effort faite sous traitement.

On notera que le cardio training correctement pratiqué chez l’hypertendu traité pourra avec le temps amener le médecin traitant à revoir le traitement, changeant les médicaments ou diminuant leur dose.


 IV°) Ordonnance de cardio training pour un sujet présentant une artérite:

L’artérite des membres inférieurs est la localisation aux artères périphériques du processus athéromateux sténosant.

L’ischémie d’effort, traduction de l’insuffisance d’apport d’oxygène au niveau des muscles en travail se manifeste par une restriction du potentiel de marche (périmètre de marche) et de véritables crampes au mollet obligeant l’arrêt de l’effort.

Chez ces sujets, la limite est périphérique et non pas cardiaque au moins au début.

L’entraînement cardio training doit améliorer le facteur limitant périphérique:

·    En favorisant au maximum l’utilisation du peu d’oxygène qui arrive par un système oxydatif performant.

·    En permettant le développement d’une microcirculation musculaire avec circulation de suppléance contournant les zones sténosées. L’ensemble augmentant la surface du lit vasculaire et les possibilités oxydatives locales.

 

Proposition :

A réaliser sur tapis de marche.

L’exercice comprendra 10 mn d’échauffement à très faible vitesse suivi d’exercices courts de 1 à 2 mn avec arrêt au moment du seuil douloureux et une récupération de 1 à 2 mn, 10 à 15 répétitions par séance, 2 à 3 fois par semaine.

L’impact sur la fréquence cardiaque est peu importante néanmoins sa surveillance est intéressante car à long terme l’amélioration de la capacité fonctionnelle de l’artérite se traduira par une augmentation de son périmètre (augmentation du temps de travail …donc de la distance parcourue –NDRL -) de marche et par voie de conséquence, une augmentation du travail cardiaque pouvant démasquer une insuffisance coronaire restée jusque là latente.


V°) Ordonnance de cardio training  pour un valvulaire opéré:

Les conséquences d’une maladie valvulaire sont principalement une augmentation de la masse musculaire cardiaque et une désadaptation des muscles périphériques avec insuffisance en enzymes oxydatives.

Travail en 2 temps:

Les trois premières semaines environ, travail en puissance aérobie avec deux mn d’effort intense suivi d’un temps équivalent de récupération,à répéter 8 à 10 fois par séance et 2 à 3 fois par semaine.

Trois semaines de ce type d’entraînement doivent entraîner une amélioration fonctionnelle suffisante pour changer de type d’entraînement avec introduction d’un travail en capacité aérobie d’une durée de 15 à 35 mn, 2 à 3 fois par semaine à un niveau de fréquence cardiaque compris entre 70 et 80 % du maximum (épreuve d’effort).

VI°) Le cardio training des greffés:

En particulier pour les greffés du coeur dont le coeur ne répond qu’aux stimulus endocriniens pour accélérer sa fréquence de contraction pendant l’effort. Ce cardio training ne pourra être envisagé qu’après une épreuve d’évaluation faite en milieu spécialisé.

Encore plus que dans les autres cas, il sera ici fondamental de construire des séances laissant une place importante à l’échauffement et à la récupération active. Les deux ayant souvent une durée supérieure à la séance de travail proprement dite.

Par ailleurs, l’activité physique aura pour rôle de lutter contre les effets secondaires des médicaments sur le plan osseux et musculaire.

Les séances proposées sont de 2 types:

- Après échauffement d’une dizaine de minutes sur vélo, 1 mn à 100 % de la charge soutenue lors de l’épreuve d’effort suivie de 4 mn à 50 % de la charge soutenue. Cycle à répéter au début 4 fois pour aller jusqu’à 7 ou 8 fois. 1 à 2 séances par semaine.

- Après échauffement … 2 min d’effort séparés de 2 min de repos en intensité de puissance aérobie. A répéter 10 à 15 fois et de 4 à 5 séances par semaine. Ce type de travail semblant le plus efficace pour lutter contre la fonte musculaire.

 

Patrick Clanet pour @Pro
Article avec le docteur Sully Pierre Rosier

 

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